A2J Composites : de l’industrie nautique aux EMR

21 décembre 2016

Installée à Périgny, A2J composites produit des pièces composites pour l’industrie nautique. Une niche dans laquelle cette jeune entreprise s’est engouffrée voilà deux ans, avec notamment l’aide de PULPE qui lui a permis de valider  un nouveau process de production.

« Notre pari était d’accélérer notre process de production en infusion de petites pièces, et ce à des prix compétitifs », explique Jérôme Jarlang, l’un des deux associés fondateurs, avec Raphaël Acis, d’A2J composites, spécialisée dans la fabrication de pièces composites pour l’industrie.

Grâce au dispositif PULPE mobilisé il y a dix-huit mois, la jeune entreprise, aujourd’hui installée dans la ZI Les 4 chevaliers à Périgny, a réussi à relever le pari. « PULPE nous a permis de recruter un stagiaire de l’EIGSI sur une période de six mois avec lequel nous avons pu tester un système de bâche en silicone. Un système qui présente l’avantage d’être plus facile à mettre en œuvre et de réduire nos déchets, les bâches étant réutilisables. Le dispositif PULPE a donc été triplement vertueux pour A2J composite. Il nous a permis de valider une technologie, sa faisabilité économique et de réduire nos déchets ».

Investissement, innovation, diversification…

Créée en 2014 et hébergée à ses débuts à la pépinière Créatio prod à Périgny, l’entreprise a triplé ses effectifs, et compte aujourd’hui douze salariés dont neuf à la production. Sa clientèle s’est également diversifiée. « Nous avons créé l’entreprise pour répondre à un besoin des entreprises du nautisme. Nous fabriquons les ponts en série des voiliers RM pour Fouras Marine, qui a été notre premier client, ainsi que, depuis peu, les ponts, coques et contre-moules des Bihan 6.50 pour Marine composite au Crouesty. Mais nous ne sommes pas un chantier naval », précise Jérôme Jarlang.

Grâce au procédé de l’infusion, non seulement elle produit des pièces plus légères et plus solides, mais elle le fait dans un environnement de travail plus sain, dépourvu de dégagement de vapeurs toxiques.

« Nous sommes en mesure aujourd’hui de fabriquer des pièces pour des nouveaux bateaux, à partir d’un simple plan 3D d’un architecte naval sans passer par des gabarits, ajoute le directeur. Ce qui permet de gagner du temps pour le lancement de nouveaux produits et nous donne un avantage concurrentiel important ».

L’entreprise a également investi dans une machine de découpe numérique de tissus. « Au-delà encore une fois du gain de temps, elle permet d’être plus précis dans la découpe et intéresse ainsi d’autres partenaires du nautisme. »

A2J composites cherche maintenant à se diversifier dans les énergies marines renouvelables, filière émergente pleine de promesses, avec de nouveaux paris technologiques à relever.