Port de plaisance de La Rochelle : un stagiaire « pulpé » pour travailler sur la neutralité carbone

02 septembre 2020

Plus grand port de plaisance d’Europe, le port de La Rochelle est engagé dans le projet La Rochelle territoire zéro carbone. Un dossier aussi vaste que complexe pour lequel son directeur a fait appel aux compétences d’un étudiant dans le cadre d’un stage « pulpé ».

Avec ses 4 600 places réparties sur quatre bassins, le port des Minimes représente un enjeu de taille dans l’objectif que se sont fixé la Ville et l’Agglomération, de faire de La Rochelle, le premier territoire littoral urbain français zéro carbone d’ici à 2040*. Un défi ambitieux qui s’inscrit dans la démarche déjà engagée par le port pour un développement durable.

Le port, ce sont des bateaux, mais aussi des infrastructures (pontons, bassins, portes, grues…) à gérer et entretenir, des clients à accueillir, un plan d’eau à animer en partenariat avec les clubs locaux, des manutentions à opérer – environ 6 900 par an –, une filière nautique à soutenir, etc. 57 personnes s’y emploient chaque jour, sous la houlette de Bertrand Moquay, le directeur.

Benchmark, diagnostic, préconisations…

« Afin d’approfondir et d’accélérer notre compréhension du champ des possibles de cette ambition de neutralité carbone, nous avons souhaité compléter nos compétences avec un jeune ayant des connaissances en matière environnementale et de gestion de projet, dans le cadre d’un stage financé par PULPE », confie Bertrand Moquay. « Notre démarche de recherche de solutions nouvelles s’inscrit en effet pleinement dans les objectifs de PULPE. » Tom Coulommier, étudiant en Master Sciences pour l’environnement à l’IAE de La Rochelle parcours management environnemental, a donc rejoint l’équipe pour un stage de six mois, de février à juillet.

Tom Coulommier au Port

Gain de temps

Sa mission était multiple : mettre en place un système de management de l’énergie pour atteindre la neutralité carbone, effectuer un benchmark des techniques d’énergies renouvelables applicables sur le domaine portuaire, valider un diagnostic précis des consommations énergétiques, assurer les relations avec les différents partenaires tels qu’Atlantech et le CEA Tech de Grenoble, et enfin organiser un atelier avec les usagers du port sur les pistes de production d’énergie renouvelable sur le port.

« Son travail est venu enrichir notre réflexion avec des éléments de connaissances nouveaux. Cela nous a fait gagner du temps. » se félicite le directeur. « Même si l’intégralité des objectifs n’a pas été atteinte, en raison de la crise sanitaire – l’atelier participatif avec les usagers du port, prévu en juillet, est reporté à la fin de l’année – son travail a répondu à nos besoins. Je suis ravi de ce partenariat dont le déclencheur a été PULPE, qui a permis, cerise sur le gâteau, de mieux le rémunérer. »

Le projet compte cinq partenaires principaux : la Ville et l’Agglomération de La Rochelle, l’Université, Port Atlantique La Rochelle et le parc bas carbone Atlantech. Il associe aussi une trentaine d’organismes publics et privés engagés dans le développement durable.